Dépôt de l’appel de soutien au Parc Masset: aucun dialogue possible avec les partis référendaires!
- soutiencampagnemas
- 22 janv.
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Communiqué de presse · Mercredi 22 janvier 2025

Ce mercredi 22 janvier, une petite délégation du Collectif de Soutien au parc public de la Campagne Masset a déposé auprès des partis référendaires des copies des 1503 signatures obtenues à ce jour à l’appui de son appel de soutien. Les quatre partis référendaires (sections Ville de Genève du PLR, Le Centre, Vert’Libéraux et UDC) avaient été prévenus en avance, mais la délégation n’a pu que constater, une nouvelle fois, une fermeture au dialogue de la part des responsables de ces partis, dans un contexte référendaire bien particulier qui nécessiterait justement un échange constructif.
Pour nous, ce dépôt de signatures était une manière de tendre à nouveau la main aux organisations référendaires afin de discuter de vive voix, ce qui a été jusqu’ici impossible. Un e-mail a été envoyé bien en amont pour annoncer notre intention de visite et même si les président·es des sections des partis avaient répondu qu’ils ne seraient pas présents (sauf l’UDC qui n’a même pas répondu), notre collectif avait tout de même espoir de pouvoir rencontrer l’un ou l’autre représentant·e de ces partis et discuter sur place. Si au PLR Ville de Genève un secrétaire a pu accueillir l’enveloppe, le collectif a trouvé des portes closes aux locaux du Centre et des Vert’Libéraux, ainsi qu’à l’UDC, où les signatures ont dû être mises dans les boîtes aux lettres.
Fermeture au dialogue depuis décembre
Cette situation regrettable est malheureusement à l’image de ce qui s’est passé depuis plusieurs semaines. En effet, en décembre, notre collectif avait proposé aux partis ayant annoncé le lancement d’un référendum de nous accorder quelques minutes pour exposer nos arguments lors de leurs assemblées générales: proposition refusée. Nous avions également proposé une visite sur les lieux de la Campagne Masset: aucune réponse. Nous avons également proposé à ces partis d’assister à la déambulation dans le quartier du 11 janvier afin d’avoir un dialogue ouvert, sur le terrain… à nouveau: refus ou absence de réponse. Comme les partis ne voulaient pas «venir à nous», nous avons tenté ce matin de «venir à eux» en leur apportant nos signatures directement dans leurs locaux. Nouvel échec.
Cette attitude détonne avec les valeurs que ces partis prétendent défendre. On peut lire sur le site de l’alliance des Vert’Libéraux et du Centre (https://lecentre-vertliberaux.ch) que cette alliance vise à «dépasser les clivages pour travailler ensemble au service des Genevois» mais aussi «proposer une politique constructive, basée sur le dialogue et l'ouverture». Vraiment? Le PLR, lui, récolte pour ce référendum avec l’argument de lutter «contre le flou». Comment expliquer alors que ses représentant·es aient refusé à plusieurs reprises de venir sur le terrain visiter les lieux? Cela aurait pourtant été un excellent moyen de dissiper le flou - au moins en partie!
Le dépôt du référendum enterrerait le projet de parc
Ce dialogue aurait été d’autant plus essentiel qu’il semble désormais confirmé que le propriétaire actuel (Zep) soit sur le point de vendre à un privé… et qu’il n’attend que le résultat de la récolte de signatures de ces partis pour conclure ou non sa vente, puisque, comme il l’a déjà annoncé, il ne pourra pas attendre encore plusieurs mois, le temps qu’un scrutin s’organise. Si ces partis déposent un nombre suffisant de signatures ce lundi 27 janvier, il est donc quasiment certain que le référendum deviendra sans objet... et n’aboutira même pas à un vote populaire.
Le dépôt de ces signatures est donc un outil de pur blocage, dont tout le monde sortira perdant: les habitantes et habitants du quartier, qui verront pour la troisième fois en 40 ans cet espace vert leur échapper; les partis qui n’auront pas pu mener la démarche référendaire jusqu’en votation… et enfin, la population de la Ville de Genève qui n’aura ni un nouveau parc public, ni la possibilité de s’exprimer en votation.
Ce scénario qui se profile est celui que nous craignions depuis le début et c’est notamment pour cette raison que nous souhaitions échanger avec ces partis de vive voix, afin de trouver une solution constructive. Notre collectif fait donc part ici de sa très forte déception et de sa colère face à l’attitude du Centre, des Vert’Libéraux, du PLR et de l’UDC dans cette affaire.
Pour rappel, l’acquisition de ce parc s’inscrit dans la continuité d’une politique réfléchie de la Ville de Genève en matière de parcs, mais aussi de logique territoriale. Il s’agit du seul espace vert qui pourrait être public dans un quartier fortement densifié (triplement de population en quinze ans), à proximité d’une résidence pour personnes âgées, de crèches, de plusieurs écoles... tout en offrant un meilleur accès au Rhône dont le sentier qui mène jusqu’à la Jonction vient justement d’être rénové - et se termine aujourd’hui dans un quasi cul-de-sac. L’acquisition de cette parcelle d’une taille raisonnable dans sa dimension à l’aune du quartier tomberait à point nommé.





